Camille Signoretto est maître de conférences en économie à l’Université d’Aix-Marseille au sein de l’ÉSPÉ (site d’Aix) depuis le 1er septembre 2016 et membre du LEST. Après une formation pluridisciplinaire (double licence en économie et sociologie), elle s’est spécialisée en économie du travail et a soutenu une thèse en 2013, intitulée « Licenciements et rupture conventionnelle : analyse et évaluation empirique des comportements des employeurs », à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne au sein du Centre d’Économie de la Sorbonne. Elle a ensuite été chercheuse post-doctorante au Centre d’Études de l’Emploi dans le cadre d’une allocation du DIM GESTES (Groupe d’étude sur le travail et la souffrance au travail). Avant de rejoindre l’AMU et le LEST, elle a également travaillé comme chargée d’études statistiques au sein de la Dares (Ministère du Travail).
Ses travaux de recherche s’inscrivent dans une analyse économique des règles de droit du travail, et plus particulièrement des règles entourant les ruptures du contrat à durée indéterminée (CDI). Une partie de ses travaux, issue de sa thèse, porte sur l’usage par les employeurs des licenciements, pour motif personnel et pour motif économique, ainsi que de la rupture conventionnelle introduite en 2008, sur les deux dernières décennies. Ils s’appuient sur des données microéconomiques sur les mouvements de main-d’œuvre des établissements (EMMO-DMMO) et sur les comptes de résultats et d’immobilisations des entreprises (EAE-Esane). L’objectif est d’abord d’enrichir la connaissance institutionnelle et statistique sur les pratiques des entreprises dans leur usage des différents modes de rupture du CDI, mais aussi dans la mise en œuvre des restructurations accompagnées de suppressions d’emplois. Il s’agit ensuite d’analyser l’introduction de la rupture conventionnelle en étudiant les objectifs officiels qui ont entouré sa création et en évaluant les effets de son introduction sur le comportement des entreprises (décisions de destruction d’emploi et comportement de substitution avec les autres modes de rupture du CDI).
Une deuxième partie de ses travaux de recherche s’intéresse à la mobilité professionnelle des salariés, en lien avec leurs conditions de travail et la qualité de leur emploi. Il s’agit de comprendre les raisons des départs volontaires (démissions) ou négociées (ruptures conventionnelle) des salariés, dont l’un des facteurs explicatifs peut être la qualité de leur emploi et de leurs conditions de travail. Ces travaux portent d’une part, sur la population spécifique des jeunes débutant leur carrière professionnelle (enquête Génération 1998 à 10 ans), et d’autre part, sur l’ensemble des salariés à travers l’enquête Santé et Itinéraire Professionnel (SIP).
Enfin, durant son expérience à la Dares, Camille Signoretto a pu se sensibiliser à la problématique des métiers et des qualifications, autour notamment de la prospective nationale des métiers (rapport « Les métiers en 2022 », Dares-France Stratégie), des nomenclatures des professions (PCS et FAP – familles professionnelles) et de l’émergence des métiers liés à la transition numérique.
Camille Signoretto
Maîtresse de Conférences - Université de ParisMembre titulaire - Laboratoire Dynamique Sociales et Recompositions des Espaces
Économie