Portrait du nouveau directeur du LEST : Thierry Berthet

Politiste directeur de recherche au CNRS, il a rejoint le LEST au 1er septembre 2017 pour en prendre la direction ce 1er janvier, succédant ainsi à Ariel Mendez. Delphine Mercier a accepté de poursuivre son mandat de directrice adjointe à ses côtés.

De l’histoire des seigneuries canadiennes aux politiques publiques d’éducation

Thierry Berthet est directeur de recherche au CNRS. Juriste et historien de formation, il fait son DEA en histoire du droit à l’Université Paris 2 Panthéon-Sorbonne. Passionné par le système seigneurial d’ancien régime au Canada, il part dans la foulée faire un doctorat (Ph.D.) en science politique à l’Université de Montréal. Sa thèse, publiée aux Editions de l’ENS-Cachan sous le titre Seigneurs et colons de Nouvelle France, porte sur la colonisation française du Canada aux 17ème et 18ème siècles. De retour en France, il intègre le CNRS en 1993 au sein du CERVL (Centre d’Études et de Recherches sur la Vie Locale) de l’IEP de Bordeaux. Ses travaux se réorientent alors sur les politiques locales d’immigration en France, au Québec et en Italie ainsi que sur les districts industriels et notamment la Vendée Choletaise.

Le contact qu’il noue, au milieu des années 90, avec le Céreq (Centre d’études et de recherches sur les qualifications) va être l’occasion d’une nouvelle bifurcation de ses travaux de recherches qui se concentrent dès lors sur la relation formation-emploi et les transitions scolaires et professionnelles.

Ses recherches actuelles portent sur les politiques publiques d’éducation, de formation et d’emploi et notamment pour les plus récentes sur le décrochage scolaire en France, Italie et Québec ainsi que sur le recours à des opérateurs privés dans les politiques d’emploi. Il s’inspire des outils et perspectives conjugués de l’analyse des politiques publiques et de l’approche par les capabilités.

Exigence scientifique et épanouissement comme direction

Elu à la tête du LEST pour succéder à Ariel Mendez, il entame son mandat avec pour lignes directrices de préserver une identité collective remarquable, d’animer une recherche interdisciplinaire de haut niveau et de renforcer l’intégration des équipes technique, scientifique et doctorale. En un mot faire en sorte que chacun éprouve du plaisir à venir travailler au LEST.

Chargé d’animer un projet collectif – scientifique comme technique – qui se donne pour objectif l’analyse du travail et de ses mondes comme révélateur des dynamiques sociales contemporaine, il rappelle à ce sujet « qu’il y a du pain sur la planche pour décoder toutes ces mutations ».

Dans son projet de laboratoire, le LEST a affirmé une grammaire collective liée à une approche interdisciplinaire du travail, une internationalisation forte de ses recherches et une vision des mondes du travail appréhendée dans le même mouvement comme objet de recherche et comme analyseur des transformations sociétales qui le traversent (migrations, citoyenneté, socialisation, etc.). C’est à l’épanouissement de cette grammaire et de ceux qui la portent qu’il entend consacrer toute son énergie.