Roberto Herranz Gonzalez invité du LEST

Roberto Herranz, Docteur en sciences économiques et commerciales pour l’USC, il est professeur de Sociologie économique au Département de Science politique et de Sociologie de l’Université de Saint-Jacques-de-Compostelle (USC) et chercheur associé à l’Institut de Développement économique de Galice (IDEGA). Promoteur et président du Comité de recherche en Sociologie économique de la Fédération Espagnole de Sociologie (FES) de 2010 à 2016, il a été réalisé plusieurs séjours de recherche à l’Institut de Recherches Sociales de Francfort, au sein des Départements de Sociologie de l’Université de Madison-Wisconsin et de l’Université Lyon 2, ainsi qu’au LEST.

Ses publications et contributions aux Congrès nationaux et internationaux portent sur les processus d’industrialisation des réseaux, les mutations technologiques et les nouvelles formes d’organisation, ainsi que les dynamiques d’insertion des jeunes sur le marché du travail. Au cours des dernières années il a écrit « La Sociologie du Marchais internes du travail » (2008), et il a contribué avec une équipe du LEST au travail dirigé par Jacques Garnier (2008) « Des anciens tissus productifs aux nouveaux clusters, quelle transition ? »
Aussi Roberto Herranz analyse les fondements classiques de la Sociologie économique avec des articles et communications tels que « Simmel et la Sociologie économique : marché, formes sociales et analyse stratégique » (2007), « L’innovation, le marché et l’incertitude dans la Sociologie économique classique » (2012), « L’innovation schumpétérienne et les pères fondateurs de la sociologie économique » (2016). Il travaille actuellement sur la Sociologie du crédit et s’intéresse à la signification de la Délinquance et le Criminologie pour la Sociologie économique et, en particulier, pour le développement d’une Critique (sociologique) de l’économie politique capitaliste.

Dans le cadre de son intérêt à relire l’histoire de la pensée économique et sociologique, Roberto Herranz mène une recherche approfondie sur le travail académique et scientifique de José Luis Sampedro (1917-2013), un grand intellectuel espagnol et humaniste du XXe siècle. José Luis Sampedro, Professeur de Structure de l’économie mondiale à l’Université Complutense de Madrid de 1955 à 1987, est aujourd’hui plus connu pour son travail littéraire que pour sa contribution au développement d’une méthode d’analyse de l’économie fondée sur la pensée sociologique et sur les classiques de la sociologie économique (Marx, Weber, Durkheim, Veblen et Schumpeter).

José Luis Sampedro propose une méthode d’analyse de la vie économique en termes structurels et évolutifs et s’oppose radicalement à la perspective atomistique (l’homme unidimensionnel de H. Marcuse) de l’économie néo-classique et néo-libérale au service des puissances financières et d’un modèle de développement non durable et insoutenable. Sa proposition analytique, associant Econométrie et Sociologie à l’analyse structurale, ne peut être dissociée d’une proposition d’économie humaniste qui défende la valeur méthodologique de l’observation (qualitative) de l’expérience humaine dans « le monde de la vie ». Le problème économique fondamental n’est pas celui de la richesse des nations, mais celui de la faim et de la pauvreté. La critique (éthique et sociologie) de l’économie politique est aussi une critique culturelle qui affecte le monde des valeurs et des rationalités (sociales et environnementales). La pensée de José Luis Sampedro peut également être analysée à la lumière de divers courants de la pensée française : la philosophie vitaliste et la sociologie pragmatique, l’institutionnalisme et la théorie des conventions, ainsi que les diverses orientations du structuralisme. Sa pensée est une pensée provocatrice qui trouve un écho dans le courant français de la Décroissance.

 

Roberto Herranz Gonzalez

Professeur des Universités - Université de Saint-Jacques-de-Compostelle
Économie
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