Economiste au LEST, il publie « Une ville vivable : à propos des systèmes de surveillance, de leur fragilité et de leur nécessaire dépassement » dans ce numéro consacré à " Vivre dans un monde sous algorithmes " paru dans la revue Terminal dédiée à la technologie de l’information, la culture et la société.
Auteur
Édition L'Harmattan
Résumé
À partir du cas de l’Observatoire de la tranquillité publique de la ville de Marseille, cet article examine les modes probables de fonctionnement des algorithmes de surveillance participative d’une grande ville. Ces modes sont examinés en termes organologiques (Simondon, Stiegler) afin d’identifier leurs performances et leurs fragilités.
Le big data marseillais imaginé par quelques-uns est un système technique en devenir. Nous pouvons l’étudier en tant que système organologique, c’est-à-dire comme un réseau d’organes de différente nature qui se co-déterminent de manière continue (Stiegler, 2014, 2015). Nous savons que ces systèmes sont fragiles, nous savons que plus ils sont fermés plus ils sont condamnés à se bloquer et disparaître, et en tant que tels, nous savons décrire leurs conditions de fonctionnement.
En posant les termes de cette analyse, ce texte entend rendre compte de la fragilité d’un système technique ou plus précisément, de ses conditions d’usage au travers du concept d’indétermination hérité de Simondon. Une fois analysé en tant que tel, nous envisageons des voies politiques pour définir la fragilité que nous désirons dans une ville vivable.
DOI : 10.4000/terminal.4225