Bastien Marchand rejoint le LEST

Après avoir suivi un Master of Science « Stratégie & Design pour l’Anthropocène » de l'ESC Clermont Business School, certifié par la Conférence des Grandes Ecoles, Bastien Marchand a intégré le LEST en septembre 2022 avec un doctorat en CIFRE sur le thème de la redirection écologique, sous la direction de Claude Paraponaris (LEST, AMU) et de Diego Landivar (ESC Clermont Business School).
Sa recherche l'amène à collaborer avec le collectif de l'entreprise Auxilia Conseil et sa thèse porte sur les manières dont les collectivités territoriales peuvent se saisir des enjeux soulevés par la redirection écologique.

Bastien a publié récemment un article, disponible en ligne, avec Philippe Bouteyre et paru dans la revue Urbanités.

ED372 Sciences économiques et de gestion

Redirection écologique : une mise à l'épreuve depuis les villes de l'Anthropocène

par Bastien Marchand

Sous la direction de Claude Paraponaris LEST - AMU & Diego Landivar ESC Clermont

En cours  -

Financement : CIFRE

Résumé

Cette thèse s’inscrit dans le sillage de la « redirection écologique » (Bonnet, Landivar et Monnin, 2021). Selon cette « écologie de la fermeture », les peuples pris dans la Technosphère (Zalasiewicz et al., 2017) sont dans une situation paradoxale : ils dépendent, pour leur subsistance à court terme, d’entités (infrastructures, organisations, business models, modes d’action publique, etc.) qui, sur le moyen terme, détruisent l’habitabilité de la planète. Cette thèse cherche à prendre au sérieux l’hypothèse selon laquelle les stratégies conciliatrices (transition écologique, développement durable, RSE) sont inadéquates vis-à-vis de la vitesse, l’ampleur et la systémicité des bouleversements écologiques en cours.
L’Anthropocène, largement dû à l’urbanisation planétaire (Brenner et Schmid, 2011, 2015), rend en retour un certain nombre de villes obsolètes : écocide, l’Anthropocène est aussi urbicide (Wakefield, 2021). Il s’agit dès lors pour les organisations urbaines (collectivités territoriales, aménageurs, architectes, urbanistes, etc.) de travailler à une redirection ontologique des villes (Fry, 2007, 2017 ; Escobar, 2022) et de casser les relations de dépendances qu’elles entretiennent avec un certain nombre d’entités insoutenables, en prenant soin de ne pas accroître la vulnérabilité des collectifs humains et non-humains qui y sont attachés. Cette thèse tente de contribuer à mettre au point de tels « protocoles de redirection écologique ».

 

Mots-clés
Anthropocène, Redirection écologique, Transition écologique