Bravo!
Ce mardi 12 septembre Antoine Dain a brillamment soutenu sa thèse en sociologie "Des artisans de leur parcours. Les reconversions professionnelles de travailleur·euses très qualifié·es vers l’artisanat, entre mobilité professionnelle, (im)mobilité sociale et transformation des métiers", sous la direction de Claire Bidart (LEST, CNRS).
L'équipe du LEST lui adresse ses plus chaleureuses félicitations ! 👏👏
Antoine Dain
JEM - Jeunesses, Éducations, Mobilités RINOREP - RIsques, Normes, Relations Professionnelles Docteur - Aix-Marseille UniversitéSociologie
ED355 Espaces Cultures Sociétés
Des artisans de leur parcours. Les reconversions professionnelles de travailleur·euses très qualifié·es vers l’artisanat, entre mobilité professionnelle, (im)mobilité sociale et transformation des métiers
par Antoine Dain
Sous la direction de Claire Bidart LEST - CNRS
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Soutenue
Financement : CDSN
Résumé
Cette thèse propose de s’intéresser au phénomène des reconversions professionnelles d’individus très qualifiés vers des métiers de l’artisanat de bouche ou du bâtiment. En croisant les outils de la sociologie des parcours de vie, du travail et de la mobilité sociale, nous proposons d’interroger les motifs, les conditions de possibilité et les incidences de ces bifurcations, et de dépasser le paradoxe apparent du « déclassement volontaire » qu’elles semblent constituer.
La thèse se découpe en trois parties. La première vise à délimiter le phénomène et s’appuie sur une analyse statistique ainsi qu’une analyse des contextes et conditions rendant ces mobilités possibles.
La seconde partie s’intéresse à l’engagement des reconverti·es dans le métier artisanal et interroge les modalités d’entrée dans le métier, tant du point de vue de la socialisation professionnelle que de la réarticulation des sphères de vie. Elle pose également la question des ressorts de l’engagement subjectif dans le métier et du « sens » qui y est attribué par les reconverti·es.
Enfin, la dernière partie propose de réfléchir à la mobilité sociale des reconverti·es, ainsi qu’à celle des métiers. Nous montrons que la reconversion correspond, pour les reconverti·es, à une mobilité professionnelle sans réelle mobilité sociale ; quant aux métiers, leur appropriation par les reconverti·es contribue à leur segmentation et leur requalification. Nous proposons de caractériser ce phénomène comme une « gentrification du travail ».
La thèse entend ainsi mettre en évidence des transformations dans le rapport au travail, les hiérarchies socioprofessionnelles, les modalités de construction du parcours professionnel et les stratégies contemporaines de distinction.