Marie Di Nardo a soutenu sa thèse avec succès

Bravo!
Ce mercredi 27 novembre Marie Di Nardo a brillamment soutenu sa thèse en gestion "Three perspectives on the construction of Political Corporate Social Responsibility", sous la direction de Franck Brulhart (LEST - amU).


L'équipe du LEST lui adresse ses plus chaleureuses félicitations ! 👏👏

MDN

 

 

mémoire MDN

Marie Di Nardo

COT - Changements, Organisations, Transitions Docteure - Aix-Marseille Université
Sciences de gestion
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ED372 Sciences économiques et de gestion

Three perspectives on the construction of Political Corporate Social Responsibility

par Marie Di Nardo

Sous la direction de Franck Brulhart LEST - amU

-
Soutenue 
Financement : Ecole doctorale

Résumé

Cette thèse explore le concept de RSE Politique (PCSR) qui est né au début des années 2000 avec les travaux de Scherer et Palazzo (2007 ; 2011) ainsi que ceux de Matten et Crane (2005). Ce concept émerge dans la littérature en gestion pour théoriser la politisation des acteurs privés qui, au-delà des attentes traditionnelles de la responsabilité sociale des entreprises (RSE), s'engagent à réguler des enjeux sociétaux en réponse aux lacunes institutionnelles dans la régulation publique. Les entreprises participent ainsi à la fourniture de biens publics, même pour des parties prenantes qui ne sont pas directement affectées par leurs décisions commerciales.

Depuis son apparition, la littérature en PCSR s’est considérablement développée, explorant divers cadres théoriques et contextes sociaux ou institutionnels. Le concept central de la PCSR est que les entreprises jouent un rôle politique en participant à la gouvernance des questions sociétales. Cependant, ce rôle politique suscite des débats : si certains soulignent son potentiel positif, d'autres mettent en avant les impacts négatifs possibles lorsque les initiatives ne répondent pas adéquatement aux problèmes locaux.

L'approche théorique dominante, celle de Scherer et Palazzo (2007 ; 2011), utilise la théorie Habermassienne de la démocratie délibérative pour expliquer cette politisation des entreprises. Cependant, cette approche est critiquée pour ses choix théoriques, notamment concernant la légitimité des entreprises à s’engager dans les affaires publiques, un rôle normalement réservé aux gouvernements démocratiquement élus. D’autres chercheurs critiquent également le manque d'efficacité pratique de cette théorie. Plus récemment, une perspective dynamique sur la PCSR a été développée, suggérant que les entreprises adaptent continuellement leur rôle politique en fonction de l’évolution de leur environnement. Comprendre la PCSR comme un processus évolutif permet d’analyser les mécanismes par lesquels elle se construit et évolue dans le temps, mais aussi de mieux cerner les comportements politiques des entreprises.

Cependant, bien que la PCSR soit vue comme un concept critique visant à résoudre des problèmes sociétaux, elle souffre encore de problèmes de définition et d’un manque de contributions empiriques solides. Ce manque limite son potentiel à apporter des changements réels dans les pratiques managériales et à améliorer les réalités sociales. Cette thèse cherche à combler ces lacunes en explorant la construction théorique et pratique de la PCSR à travers trois articles. Elle met en lumière les processus par lesquels les entreprises construisent leur identité et rôle politique et les mécanismes sous-jacents à cette construction pratique et conceptuelle. Cette thèse apporte des contributions théoriques, méthodologiques et pratiques à la littérature sur la PCSR, en insistant sur la nécessité de contextualiser les actions des entreprises pour qu’elles répondent aux besoins locaux et en renforçant la place de la légitimité dans la construction de la PCSR.

Thèse