Thèse de Gaëlle Troadec

ED355 Espaces Cultures Sociétés

Pêcher coûte que coûte ? Ethnographie d'armements chalutiers depuis les confins de l'Europe

par Gaëlle Troadec

Sous la direction de Delphine Mercier LEST - CNRS

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Soutenue 
Financement : Centre français à l'étranger

Résumé

À partir d'une ethnographie d'un an conduite dans un port de pêche au large en Italie, la thèse invite à une réflexion sur les transformations du groupe socioprofessionnel des pêcheurs. La thèse propose une analyse sociologique du travail et des carrières des armateurs (les propriétaires et/ou gestionnaires des navires de pêche) et des marinspêcheurs au large, cadres et ouvriers. Cette étude vise à comprendre les transformations récentes des entreprises de pêche au large (les armements) et les conséquences de ces transformations sur les travailleurs du secteur. À la contraction de la flotte, s'ajoute une dépendance croissante du marché du travail à la main-d’œuvre immigrée. La conduite d’entretiens et d’observations auprès des marinspêcheurs éclaire les rapports sociaux au travail. L'enquête montre l'existence de statuts d’emploi et de pratiques de travail spécifiques aux mondes maritimes. Ces résultats de recherche s'appuient aussi sur un travail d’enquête de terrain mené au sein d’instances instances nationales, communautaires et internationales de gestion des pêches. À partir des données recueillies ainsi que de la monographie du port de pêche, la recherche dresse ainsi le portrait d’un monde en sursis, où la perspective de vendre les chalutiers devient un horizon désirable pour les armateurs.

 

 

Mots-clés
Italie, Tunisie, Méditerranée, chalutiers, pêche au large, immigration, sociologie du travail, sociologie des classes sociales, territoires désindustrialisés.