Thèse de Bastien Marchand
ED372 Sciences économiques et de gestion
Redirection écologique : une mise à l'épreuve depuis les villes de l'Anthropocène
par Bastien Marchand
Sous la direction de Claude Paraponaris LEST - amU & Diego Landivar ESC Clermont
En cours -
Financement : CIFRE
Résumé
Cette thèse s’inscrit dans le sillage de la « redirection écologique » (Bonnet, Landivar et Monnin, 2021). Selon cette « écologie de la fermeture », les peuples pris dans la Technosphère (Zalasiewicz et al., 2017) sont dans une situation paradoxale : ils dépendent, pour leur subsistance à court terme, d’entités (infrastructures, organisations, business models, modes d’action publique, etc.) qui, sur le moyen terme, détruisent l’habitabilité de la planète. Cette thèse cherche à prendre au sérieux l’hypothèse selon laquelle les stratégies conciliatrices (transition écologique, développement durable, RSE) sont inadéquates vis-à-vis de la vitesse, l’ampleur et la systémicité des bouleversements écologiques en cours.
L’Anthropocène, largement dû à l’urbanisation planétaire (Brenner et Schmid, 2011, 2015), rend en retour un certain nombre de villes obsolètes : écocide, l’Anthropocène est aussi urbicide (Wakefield, 2021). Il s’agit dès lors pour les organisations urbaines (collectivités territoriales, aménageurs, architectes, urbanistes, etc.) de travailler à une redirection ontologique des villes (Fry, 2007, 2017 ; Escobar, 2022) et de casser les relations de dépendances qu’elles entretiennent avec un certain nombre d’entités insoutenables, en prenant soin de ne pas accroître la vulnérabilité des collectifs humains et non-humains qui y sont attachés. Cette thèse tente de contribuer à mettre au point de tels « protocoles de redirection écologique ».
Mots-clés
Anthropocène, Redirection écologique, Transition écologique