L’Université française : après la LRU, les fusions, les PIA…, voici venu le temps des EPE
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Édition La Découverte
Depuis plusieurs années, les universités françaises connaissent un mouvement de fusion d’établissements destiné, soi-disant, à renforcer leur attractivité internationale. Alors que les bénéfices tant invoqués restent, en matière de conditions d’études et de travail, encore difficiles à identifier, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche poursuit cette logique de regroupements et de transformation avec un nouveau dispositif institutionnel : les établissements publics expérimentaux (EPE) [Bernard, 2020 ; Eyraud, 2000]. Ceux-ci sont nés d’une ordonnance adoptée mi-décembre 2018, l’année même de la mise en place de la plateforme Parcoursup annoncée fin 2017. Ainsi, pendant que les regards et la mobilisation se portaient sur cette dernière, le gouvernement travaillait à faire aboutir la remise en cause des fondements mêmes du modèle de l’Université française, puisque ces « établissements expérimentaux » dérogent au droit qui encadrait jusqu’à présent l’organisation et le mode de fonctionnement des universités. Ils s’inscrivent dans un long processus dont le premier point de rupture est la loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU), votée en 2007. Puis un ensemble d’éléments sont venus apporter « leurs pierres » : les fusions, les appels à projets et en particulier les Programmes Investissements d’Avenir (PIA) et leurs derniers nés qu’ont été les Isite, Parcoursup et la LPR.
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DOI : 10.3917/rfse.027.0005
- Article dans une revue
Corine Eyraud. L’Université française : après la LRU, les fusions, les PIA…, voici venu le temps des EPE. Revue Française de Socio-Economie, 2021, n° 27 (2), pp.5-9. ⟨10.3917/rfse.027.0005⟩
25 novembre 2021 - [halshs-03507701]