Penser l’impérialisme à partir de la théorie des champs

Article Jeudi 25 février 2021

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Dans Cultures & Conflits
Édition L'Harmattan

Antoine Vion et François-Xavier Dudouet

Acteur de la dynamique de sociologisation de l’étude des relations internationales en France, Yves Dezalay y a apporté une contribution majeure en offrant des clés pour analyse sociologique de l’impérialisme. Pour le comprendre, il convient d’abord de la resituer par rapport aux analyses marxistes et transnationalistes qui étaient dominantes lorsqu’il a engagé son travail. L’originalité d’Yves Dezalay à cet égard tient à son attention fine aux parcours élitaires et à son refus d’essentialiser les organisations internationales et les classes sociales, à sa prise en compte des différences structurelles, à la fois matérielles et idéologiques entre les champs du pouvoir, et à l’accent mis sur l’agent double, vu comme la cheville ouvrière de la domination impériale. Ainsi, bien qu’elle n’ait jamais prétendu s’y livrer, l’œuvre d’Yves Dezalay offre, par sa rigueur sociologique, une contribution majeure au renouvellement des théories des relations internationales sur une question que la sociologie tend à éviter soigneusement, celle de l’impérialisme.

DOI : 10.4000/conflits.22068

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