4e Jrs Vincent Merle

4ème Journées Vincent Merle - JVM 2024

Journée d'études

Coordination

4èmes Journées Vincent Merle - JVM 2024 : L’apprentissage, contes et décomptes

 

La quatrième édition des Journées Vincent Merle (JVM) se tiendra les 27 et 28 mars 2024 au Centre régional Vincent Merle (Pessac).

 

Le programme de ces journées se construit autour du thème de l’apprentissage.

Coordonné par Cap Métiers Nouvelle-Aquitaine, cet événement s’adresse à un large public : décideurs, chercheurs et opérateurs de l’éducation, de la formation, de l’orientation et de l’emploi.

 

Consulter le programme (pdf) : https://www.cap-metiers.pro/TELECHARGEMENT/5713/_programme__JVM2024__pdf_.pdf

Pour s'inscrire : https://www.linscription.com/pro/activite.php?P1=170190

 

4ème Journées Vincent Merle - JVM 2024

 

Le Comité scientifique des Journées Vincent Merle


La Présidence

Le Comité scientifique des Journées Vincent Merle est présidé par David MELO et Josiane VERO.

   David MELO - Professeur des universités en sociologie à l’Université Savoie Mont Blanc et chercheur au Centre de recherche en droit Antoine Favre
   Josiane VERO – Économiste, Céreq et LEST

 

Les membres du Comité scientifique

Marie-Hélène JACQUES - Professeure en sciences de l'éducation à l'Université de Limoges

Thierry BERTHET - Directeur sortant du LEST (Laboratoire d’Économie et de Sociologie du Travail)

Frédéric NEYRAT – Sociologue

Eric VERDIER – Directeur de recherche émérite au CNRS – LEST - Laboratoire d’Économie et de Sociologie du Travail – Aix Marseille Université

Alain JEANNEL - Professeur des Universités - Professeur honoraire de l'Université de Bordeaux.

Sébastien THIERRY – Consultant

Pascal CAILLAUD - Chargé de recherche CNRS - Laboratoire Droit et Changement Social (UMR-CNRS 6297) - Directeur scientifique du Centre associé au Céreq des Pays de la Loire

Aline VALETTE-WURSTHEN - Coordinatrice de l’animation des observatoires de branches - Direction Observation et Evaluation – France Compétences

Nicolas FARVAQUE – Directeur du Pôle Recherche Etudes – ORSEU ETHIX

DAVID REUNGOAT – Directeur du CFA de l’Université de Bordeaux

Nathalie LAMUELA – Directrice des services aux professionnels de l’orientation, la formation et l’emploi – Cap Métiers Nouvelle-Aquitaine

Olivier MAURICE – Directeur de la communication – Cap Métiers Nouvelle-Aquitaine


Coordination Cap Métiers Nouvelle-Aquitaine

Stefania PARELLO – Attachée aux opérations – Secrétariat Général – Cap Métiers Nouvelle-Aquitaine

 

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L'apprentissage, conte et décomptes - Editorial

Depuis la réforme de la formation par alternance, encadrée par la loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » de septembre 2018, l’apprentissage connaît un « boom » historique. C’est ainsi qu’avec 837000 entrées en apprentissage en 2022, le nombre d’apprentis a quasiment triplé depuis 2018, et chaque année depuis cette date, le nombre d’apprentis sous contrat enregistre de nouveaux records.

Avec 980.000 apprentis à la fin de l’année 2022 (Dares, 2023), l'ambition des pouvoirs publics de créer un million de contrats d’apprentissage par an à l’horizon 2027 parait désormais accessible.

D’une intensité inédite, cette dynamique est portée par deux ressorts.
D’une part, la réforme engagée par la loi « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel » du 5 septembre 2018 a renforcé l’attractivité de cette voie de formation, en libéralisant le marché à l’ensemble des prestataires, en revalorisant le salaire des apprentis ou encore en ouvrant cette voie de formation jusqu’à l’âge de 29 ans.
D’autre part, cette dynamique est le fruit de de la politique publique d’incitation au recrutement d’apprentis conduite depuis l’été 2020, dans le cadre du plan gouvernemental « 1 jeune, 1 solution ». Initialement envisagée pour les contrats conclus entre juillet 2020 et le 31 décembre 2022, la prime à l’embauche octroyée aux employeurs pour le recrutement de jeunes est reconduite jusqu’en 2027.

S’il est frappant par son importance, on ne saurait dans le même temps oublier qu’un tel « boom » historique de l’apprentissage recouvre dans les faits un faisceau de phénomènes nouveaux :

  • des compétences perdues par les Régions au profit des branches et des opérateurs de compétences (OPCO) ;
  • la réhabilitation d’une voie de formation marquée par une logique d’orientation précoce et de relégation ;
  • des moyens exceptionnels qui lui sont consacrés ;
  • une modification substantielle des conditions d’exercice et des modes d’organisation de l’apprentissage (dont les règles de financement) ;
  • des « effets d’aubaine » avec une prime exceptionnelle élargie à tous les employeurs d’apprentis et des « effets de substitution » entre contrat d’apprentissage  et de professionnalisation ;
  • l’irruption massive de nouveaux acteurs sur le marché de l’apprentissage, notamment l’essor de prestataires de formation du secteur privé lucratif dans l’enseignement supérieur ;
  • un déséquilibre financier mis en lumière par divers rapports ;
  • le déploiement  de nouveaux outils et dispositifs numériques d’orientation
  • d’une manière particulièrement saisissante, le développement de nouveau profils d’apprentis, plus âgés, plus diplômés, en contrat dans les services et les grandes entreprises, là où dominaient auparavant les profils correspondants aux objectifs historiques du dispositif, plus jeunes, moins qualifiés, en contrat dans les TPE de  l’industrie, de l’artisanat et du commerce.

L’ampleur des mutations d’un mode de formation déjà ancien mais désormais soutenu avec un volontarisme et une vigueur renouvelés par des responsables politiques qui lui prêtent de nombreuses vertus pour atteindre le plein emploi et lutter contre le chômage des jeunes, ou encore répondre aux tensions de recrutement et aux enjeux écologiques et numériques, sera au centre de ces quatrièmes Journées Vincent Merle, autour de différents axes de questionnement :

  • Quelle est l’histoire de l’apprentissage ? Quels est le poids des héritages et quelles sont les logiques de changements à l’œuvre ? Comment rendre compte des qualités qui lui sont prêtées aujourd’hui ? Peut-on repérer et cartographier des mondes sociaux de l’apprentissage ?
  • Jusqu’à quel point la libéralisation du marché recompose-t-elle l’offre de formation et de certification ? Que deviennent les CFA de branche ? Comment rendre compte de l’essor de nouveaux acteurs publics privés de l’enseignement supérieur, notamment hors contrat ? Quelle est leur offre de formation pour les jeunes ? Quelle est la qualité des titres et des formations proposés ? Comment est organisée la régulation des écoles hors contrat ? Jusqu’à quel point ce modèle est-il susceptible de se diffuser à des niveaux plus bas de formation ?
  • Le « boom » des dernières années a-t-il également bénéficié aux jeunes les plus fragiles ? Plus largement, qui sont les nouveaux bénéficiaires ? Quels sont les effets de la réforme de la formation professionnelle sur les profils de l’apprentissage ? Comment est organisé son accès ? Quelles sont les pratiques d’information, d’accompagnement et d’orientation qui facilitent son essor auprès des publics les plus vulnérables ? Les plateformes numériques jouent-elles un rôle facilitateur ou génèrent-elles de nouvelles inégalités ?
  • Quels sont les effets de la réforme de la formation professionnelle sur les parcours de l’apprentissage ? Si le nombre d'apprentis va croissant, les ruptures anticipées de contrats sont dans le même temps légion. Quelles réalités recouvrent-elles ? Quels profils d’apprentis, d’entreprises et de CFA concernent-elles ? Quels sont les leviers d’action, notamment en termes de dispositifs préparatoires ou d’orientation pour l’action publique, les entreprises, les CFA, ou le réseau partenarial ?
  • Comment les pédagogies de l’apprentissage évoluent-elles ? Quelle variété des pratiques ? Les enjeux de rentabilité au cœur du modèle économique des nouveaux opérateurs privés impactent-ils leurs pédagogies ? Quelles sont les postures formatives des tuteurs selon le public ? Que recouvrent concrètement les pratiques d’apprentissage partagé permettant à un apprenti de réaliser une partie de son contrat dans une autre entreprise que celle qui l'emploie ?
  • Comment les autres formes d’apprentissage en situations de travail se développent-elles ? Les entreprises peuvent-elles devenir le pivot de la dynamique d’apprentissage avec l’AFEST ?
  • La mobilité internationale sur un temps long peut-elle s’avérer une expérience vertueuse pour l’apprenti et l’entreprise ?
  • Que fait l’apprentissage à l’insertion des diplômés du supérieur ? Les effets sont-ils très substantiels ? Qu’en est-il des parcours d’insertion professionnelle des jeunes moins qualifiés ?
  • Quel regard porter sur la loi de 2018 ? Comment évaluer et réguler un dispositif de formation à la popularité croissante mais gourmand en ressources financières et dont les déséquilibres sont soulignés ? Où en est le dispositif de suivi statistique de l’apprentissage par-delà le coût pour les finances publiques ? Quels sont les profils des entreprises formatrices ? Comment est défini et évalué ce que les apprentis sont censés apprendre dans leur entreprise ? Le développement de l’apprentissage est-il un objet de négociation au sein des branches professionnelles ou est-ce avant tout une affaire d’entreprise, d’offreurs de formation et d’opportunités marchandes ? Quels sont les enjeux de la régulation avec la mise à l’écart des conseils régionaux au profit des branches professionnelles ? Quel est le rôle désormais dévolu aux Régions au-delà de l’orientation et d’un sas vers l’apprentissage, notamment avec les prépa-apprentissage ? 

Séances passées pour 4e Jrs Vincent Merle

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