Appel à Contribution Chroniques du Travail n°14

Appel à Contribution pour Chroniques du Travail n°14 (en lien avec la Journée d'Etude qui aura lieu le 9  novembre 2023 - Plus d'informations dans le programme ci-dessous)

Appel à contribution CdT 14

 

Vous avez jusqu'au 1er février 2024 pour envoyer votre contribution au prochain numéro de la revue Chroniques du Travail, intitulé :

Perte de sens au travail et désengagement ? De quelles manières les transformations contemporaines du travail affectent-elles l’engagement des salarié.es, les pratiques managériales et le syndicalisme ? et Varia


sous la direction de
Baptiste Giraud, Rémy Ponge et Caroline Vanuls

à paraître (hiver 2024)

 

À rebours des discours actuels sur la crise de la « valeur travail », les « pénuries de main d’œuvre », la « grande démission », etc. qui ont fleuri à la suite de la pandémie, nombre d’enquêtes rappellent que les français.es entretiennent en réalité, depuis longtemps, un rapport paradoxal à leur travail. Elles et ils sont parmi les européens les plus attachés.es à leur activité professionnelle, mais aussi les premier.es à souhaiter qu’elle occupe moins de place dans leur vie. Si ce « paradoxe français » s’explique par les aspirations à une meilleure conciliation vie personnelle et professionnelle, il est aussi étroitement lié à la dégradation des conditions de travail.


La France se distingue en effet de ses voisins européens par la dureté des conditions de travail et la prégnance des pénibilités physiques et psychiques. Sous l’effet de l’intensification du travail à l’œuvre depuis les années 1990 et de la montée des pratiques du management par le chiffre (objectifs, reporting,
process, etc.), l’ampleur des salariés.es confrontés à des facteurs psychosociaux de risques (importante charge de travail, manque d’autonomie, conflits de valeurs, insécurité économique, conflits au travail, etc.) n’est plus à démontrer. Dans des organisations en perpétuelles restructurations, sous l’effet de
l’intensification des contraintes économiques qu’imposent la financiarisation de l’économie et les réformes néo-libérales de l’État, les salariés.es du public et du privé sont plus nombreux à avoir le sentiment que leur travail perd de « son sens ». Et, même si les inégalités sociales face aux risques, physiques comme psychiques, restent très fortes, la quête de sens dans le travail n’est pas réservée aux salariés.es les plus qualifiés.es.


Cet appel à contribution vise à interroger les effets de ces dégradations des conditions de travail sur les formes de (dés)engagement des salariés.es au travail, que ce soit au sens de leur implication dans leur activité professionnelle ou de leur rapport à l’action syndicale. Comment les transformations du travail percutent-elles la manière dont les salariés s’engagent dans leur travail et les formes de résistance qu’ils peuvent adopter ? Comment les directions d’entreprise adaptent-elles en conséquence leurs pratiques managériales et les dispositifs de (re)mobilisation des salarié.es et avec quels effets ? Quels sont les conséquences potentiellement contradictoires de ces transformations du travail sur les conditions de l’engagement dans les organisations syndicales ?

 

Calendrier
Date limite de réception des contributions : 1er février 2024
Réponse du Comité de rédaction aux auteurs : 15 mars 2024
Retour des versions définitives : 1er mai 2024
Publication : décembre 2024

IRT

Institut Régional du Travail