Alesandra Tatić a soutenu sa thèse avec succès

Bravo!
Ce jeudi 20 juin Alesandra Tatić a brillamment soutenu sa thèse en sociologie "From Struggle to Resistance – An Ethnography of Feminist Unionizing in Barcelona", sous la direction de Boris Pétric (CNRS, EHESS, CNE) et la codirection de Delphine Mercier (CNRS, MFO, LEST).


L'équipe du LEST lui adresse ses plus chaleureuses félicitations ! 👏👏

Alesandra Tatić

Membre contractuelle - Centre Norbert Elias
Doctorante - École des hautes études en sciences sociales
Sociologie Anthropologie
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De la lutte à la résistance – Une ethnographie du syndicalisme féministe à Barcelone

par Alesandra Tatić

Sous la direction de Delphine Mercier LEST - CNRS

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Soutenue 
Financement : Ecole doctorale

Résumé

From Struggle to Resistance – An Ethnography of Feminist Unionizing in Barcelona

During my PhD (2018 – 2024), I had conducted an in-depth ethnographic study with 2 years of participant observation. I was immersed in Spain’s first feminist union of household and care workers, navigating the complexities of power relations among my protagonists. These efforts resulted in an ethnographic journey that takes the reader to the heart of feminist unionizing, shedding light on multifaceted relationships within the community. Going beyond the immediate setting, the thesis provides rich contextual insights that resonate on various scales—ranging from the regional context of Barcelona to the national landscape of Spain, extending to the continental and global realms. Through nuanced analysis, I assert that feminist unionizing in Barcelona represents a transformative movement that addresses the complexities of the care economy, social inequity, discrimination, immigration, gender, and labor policy. Through five cohesive chapters, the thesis offers a seamless blend of ethnographic data and theoretical analysis. Yet, when necessary, I adopt a multidisciplinary approach venturing into social psychology, political science, legal studies, and cultural geography. Central to the thesis is the feminist activist approach to anthropology, which pervades the methodological framework and shapes the narrative. By erasing the boundaries between fieldwork and home, there and here, them and us, the thesis immerses the reader, offering an intimate portrayal of the protagonist of the research. The study examines how feminist unions are structured and operated, providing valuable insights into self-managed activism and power dynamics for critical analysis. Furthermore, I emphasized feminist leadership styles, pointing out the ideological underpinnings of horizontal power relations within union life. Having spent the COVID-19 pandemic as a participant observer communications officer, I offer a compelling study of the feminist crisis-management strategies employed. The pandemic’s repercussions on community cohesiveness, growth, and dissidence are further discussed.

 

Français

De la lutte à la résistance – Une ethnographie du syndicalisme féministe à Barcelone

Au cours de mon doctorat (2018 – 2024), j’ai mené une étude ethnographique approfondie avec 2 ans d’observation participante. J’ai été immergée dans le premier syndicat féministe espagnol de travailleurs du foyer et des soins, naviguant dans les complexités des relations de pouvoir entre les protagonistes. Ces efforts ont abouti à un voyage ethnographique qui emmène la lectrice ou lecteur au cœur de la syndicalisation féministe, mettant en lumière les relations à multifacettes qui s’établissent au sein de la communauté. Au-delà du cadre local, la thèse fournit de riches informations contextuelles qui résonnent à différentes échelles – allant de  Barcelone au paysage national de l’Espagne, en passant par les sphères continentale et mondiale. Grâce à une analyse nuancée, j’affirme que la syndicalisation féministe à Barcelone représente un mouvement transformateur qui aborde les complexités de l’économie de soins, l’inégalité sociale, la discrimination, l’immigration, le genre et les politiques du travail. Au travers de cinq chapitres cohérents, la thèse offre un mélange fluide de données ethnographiques et d’analyses théoriques. Cependant, lorsque cela s’avère nécessaire, j’adopte une approche multidisciplinaire en m’aventurant dans la psychologie sociale, les sciences politiques, le droit et la géographie culturelle. Au cœur de la thèse se trouve l’approche féministe militante de l’anthropologie, qui imprègne le cadre méthodologique et façonne le récit. En effaçant les frontières entre le travail de terrain et la sphère privée, entre là-bas et ici, entre eux et nous, la thèse immerge les lecteur.ices en leur offrant un portrait intime des protagonistes de cette recherche. Ce travail porte sur la manière dont les syndicats féministes sont structurés et fonctionnent, ce qui permet d’obtenir des informations précieuses sur l’activisme autogéré et ses dynamiques de pouvoir en vue d’une analyse critique. En outre, j’ai mis l’accent sur les styles de gouvernance féministes, en soulignant les fondements idéologiques des relations de pouvoir horizontales au sein de la vie syndicale. Ayant passé la pandémie de COVID-19 en tant que responsable de la communication en tant qu’observatrice participante, je propose une étude stimulante des stratégies féministes de gestion de crise appliquées. Les répercussions de la pandémie sur la cohésion, la croissance et la dissidence de la communauté sont examinées plus en détail.

 

Mots-clés

Circulation, itinérance, droits humains, mondialisation, femmes migrantes, transnationalisme, ethnographie multi-située, Bosnie, Italie, France

 

École doctorale 286 – EHESS