BIPAJE

La bifurcation biographique au coeur de la dynamique des parcours d'entrée dans la vie professionnelle : une approche qualitative et quantitative dans trois contextes sociétaux, France, Québec et Argentine

ANR octobre 2009 - octobre 2012

Coordination

A la croisée des transitions vers la vie adulte et des réseaux sociaux

Enjeux et problématique, état de l’art

Les sciences sociales sont mal outillées pour donner du sens à des situations d’incertitude, de rupture, de contingence et d’événement, situations pourtant bien présentes au sein des parcours de vie. Là où les ressources et les dispositions sont essentiellement conçues dans une logique de continuité, on gagne à les envisager dans une perspective plus dynamique et chargée d’imprévisibilités. Comment se construit un parcours de vie ? Il s’élabore certes sur le long cours, avec des héritages, des ressources, des contraintes, dans des temporalités plutôt longues ; mais il se construit aussi de façon plus concentrée et mouvementée dans certains moments-clés (Abbott, 2001, Sewell, 1996), des périodes de crise parfois, avec des événements plus ou moins prévisibles, ouvrant sur des « carrefours » de possibilités alternatives, où les personnes expérimentent un processus de choix et de réorientation. Les éléments mobilisés lors d’un choix, les cadres qui définissent les ressources et contraintes et les moteurs de l’action, sont plus visibles et plus explicités lors d’un changement d’orientation que dans le « fleuve tranquille » du cours de la vie. Les données longitudinales, fondées sur des interrogations successives des mêmes personnes, sont particulièrement pertinentes pour l’étude de tels processus. Plus qu’une cause unique, l’analyse qualitative et quantitative de ces bifurcations éclaire des configurations d’éléments conduisant au changement imprévisible. Cette perspective peut paraître très ancrée dans la singularité. Pourtant, il est possible d’y rechercher des régularités et de dépasser les histoires de vie et leurs environnements. La mise en perspective internationale permet d’amplifier la portée de ces recherches, de croiser les perspectives sur les modes de socialisation au travail et les parcours d’insertion professionnelle, mais aussi d’identifier ce qu’ils doivent aux cadres sociaux, aux régulations et aux cultures dans des contextes différents (Hareven et Masaoka, 1988). Ce projet cherche à renouveler l’approche des parcours d’entrée dans la vie professionnelle en les considérant sous l’angle des bifurcations plutôt que sous celui des continuités. Il a pour finalité de comprendre les logiques des décisions individuelles dans des moments-clés des parcours, par l’identification des combinaisons de facteurs pertinents sur diverses échelles biographiques et macrosociales.

Approche Scientifique et Technique

Les bifurcations dans les trois contextes (France, Québec, Argentine) ont été identifiées dans leurs dimensions à la fois objective et subjective, en mobilisant alternativement des méthodes quantitatives et qualitatives pour l’étude de chaque dimension.
Les données qualitatives proviennent de trois enquêtes longitudinales similaires réalisées dans les trois contextes. Elles combinent le recueil de données objectives sur les situations des personnes mois par mois, et de très longs entretiens sur leur parcours, leurs projets, leurs expériences et les justifications des changements vécus.

Les données quantitatives proviennent d’enquêtes statistiques non similaires mais comparables sur certains points. En France, il s’agit de l’enquête Génération 98 du CEREQ, portant sur les sortants de formation initiale en 1998 et couvrant jusqu’au dix premières années de vie active, et des enquêtes emploi de l’INSEE de 2002 à2009. Au Canada sont utilisées l’enquête de suivi auprès des diplômés de 2000 de Statistique Canada observés deux ans et cinq ans après l’obtention d’un diplôme, et l’enquête sur la dynamique du travail et du revenu (EDTR) de Statistique Canada de 2002 à2007 et de 2005 à2009. Enfin, en Argentine est mobilisée l’Encuesta Permanente de Hogares (EPH) de l’INDEC, de 2002 à2009, représentative de la population argentine. Ces enquêtes permettent d’identifier les grands flux, les transitions et les probabilités de carrières, mais aussi de compléter l’étude des caractéristiques des bifurcants, le repérage de séquences-types, et d’évaluer leur généralisation.

A l’interface de ces méthodes, nous avons développé des explorations « trans-dimensionnelles », à la frontière du qualitatif et du quantitatif. Ces analyses exploratoires procèdent tantôt en « quantifiant » l’information qualitative, tantôt en travaillant qualitativement des données quantitatives. L’objectif est d’avancer vers un accroissement de la diversité des méthodes.

Résultats obtenus

Qu’est-ce que bifurquer ?
La construction théorique du concept de bifurcation nous a amenés à identifier des « critères » permettant de caractériser une bifurcation. La bifurcation suppose un ancrage préalable, et débouche sur une réorientation du parcours.

L’imprévisibilité signale un écart du parcours par rapport à ce qui était attendu. Elle diverge donc par rapport aux flux (voies les plus empruntées) et aux normes (voies prescrites). Le repérage de cette imprévisibilité a conduit à identifier la référence « normale » à laquelle elle s’oppose. Le rapport au travail des jeunes se construit en référence aux normes en présence dans leur société. Nous pouvons alors « remonter » de leurs expériences vers les contextes sociaux et les dispositifs institutionnels qui contribuent à fixer ces normes. Nous avons identifié à partir des enquêtes qualitatives des figures , et des trajectoires de référence (Charbonneau J. et Bourdon S., 2012 ; Bidart C. et al., 2013, Longo M.L. et al. 2013 ; Becquet V. et Bidart C., 2013 ; Rose, 2013). En analysant leurs changements dans le temps, nous avons approché les transformations subjectives des dispositions qui sont àl ‘œuvre dans les bifurcations. Nous avons également, à partir d’enquêtes quantitatives, reconstruit les destinées professionnelles prévisibles, compte tenu des diplômes (Moulin et al., 2013), et nous les avons confrontés aux parcours effectifs des jeunes.
La radicalité constate un écart de grande amplitude entre les métiers exercés avant et après la bifurcation, en termes de secteurs d’activité, de contrats de travail, de niveaux de rémunération, etc. Dupray et Epiphane (2012) construisent la radicalité du changement professionnel en rapprochant le domaine d’emploi occupé après deux ans sur le marché du travail de celui occupé après cinq ans ; di Paola et Mora (2012) considèrent la radicalité comme le fait d’avoir changé de famille professionnelle (FAP 2003) entre une première série d’emplois longue et l’emploi occupé après sept années de vie active.

La contamination entre les sphères de la vie (travail, amour, famille, résidence…) signale les interférences et interdépendances qui renforcent àla fois la radicalité et l’irréversibilité du changement (Bidart, Longo, 2013 ; Bidart, Deleo, Grossetti, 2013, di Paola et Mora, 2012).
L’intentionnalité fait référence àla présence d’alternatives possibles et à la part de décision qui revient à l’acteur, dans le déroulement des séquences bifurcatives (Bidart, Longo, 2013). Dans l’enquête Génération 98, on confronte le changement de métier objectif avec la déclaration subjective que font les individus affirmant (ou pas) s’être réorientés (di Paola et Mora, 2013).
L’irréversibilité tient au fait que le retour en arrière est devenu coûteux, et que la nouvelle situation est relativement pérenne. Dupray et Epiphane (2012), di Paola et Mora (2013) ont apprécié l’irréversibilité par la stabilité de la situation occupée consécutivement à la bifurcation.

On identifie ainsi un « noyau dur » des bifurcations qui remplissent tous ces critères. A partir de cette forme radicale nous analysons divers types de réorientations, certaines plus douces ou plus complexes, mais qui toutes nous aident à comprendre comment se produisent des changements inattendus dans les parcours des jeunes. Cette caractérisation sert de cadre d’analyse pour quantifier l’occurrence des bifurcations, examiner les configurations de facteurs et d’événements dans ces séquences, et construire des typologies.

Le contexte de la bifurcation : ancrage et norme
La réflexion sur l’identification de la bifurcation parmi toutes les mobilités nous a conduits à penser le point de référence : par rapport à quoi bifurque-t-on ? Par rapport à la continuité attendue, et par rapport à ce qui aurait été « normal ».

La rupture de continuité est liée à la notion de dépendance temporelle : plus du temps a été passé dans une situation, plus on est supposé y rester. La notion d’ancrage professionnel est envisagée comme condition initiale à la bifurcation. En effet, les oscillations dans les débuts de vie active sont fréquentes mais ne permettent pas la constitution d’une expérience autour d’un même métier, et ne conduisent pas à une bifurcation. Quatre parcours-types ont ainsi été identifiés qui montrent que si pour une grande majorité l’ancrage aboutira à un emploi stable, ce n’est pas toujours si simple (di Paola, Mora, 2012).

L’étude de la bifurcation nous a également conduits à expliciter en quoi elle s’écarte du parcours attendu, et quelles sont alors les voies « normales ». La société offre aux jeunes différents modèles de réussite professionnelle et sociale, qui ont été historiquement construits sur des agencements spécifiques de normes sociales. Nous utilisons le terme de « figures de référence » pour qualifier ces modèles de travailleurs. La « trajectoire de référence » est alors le chemin projeté pour arriver à cette cible. L’analyse des panels qualitatifs a permis de dégager des types-idéaux de figures et trajectoires de référence récurrentes dans ces trois pays. Au long de leurs parcours, les personnes changent parfois de figure ou de trajectoire de référence, et nous rapprochons alors ces changements subjectifs des parcours effectivement accomplis. Certains changements objectivement importants peuvent renvoyer à des stabilités d’un point de vue des référents normatifs alors que d’importants changements de référent sont invisibles objectivement. Par ailleurs, on constate que les normes sont plurielles, parfois concurrentes, parfois changeantes. Certaines de ces normes se retrouvent à l’identique dans les trois contextes étudiés, d’autres montrent des variations qui renvoient aux contextes sociétaux, économiques, culturels mais aussi institutionnels des trois pays (Moulin, 2012 ; Moulin, et al., 2013 ; Bidart, Longo, 2012 ; Longo et al., 2012 ; Rose, 2013). Ces éléments institutionnels expliquent pour une part ce qui est observé statistiquement (di Paola et al., 2013).

Qui bifurque ?
Globalement, l’ensemble des résultats, qualitatifs comme quantitatifs, dans les trois pays, souligne que la bifurcation est davantage l’apanage des hommes et des jeunes issus des classes populaires. Les bifurcants ont un niveau de diplôme légèrement inférieur à ceux restés dans le même métier (di Paola et Mora, 2013). Si l’insatisfaction dans l’emploi est un déclencheur de mobilité, elle paraît avoir un rôle plus marqué au Canada qu’en France. Plus le changement de famille professionnelle est marqué, plus il s’accompagne d’autres formes de changements professionnels (contrat, secteur, catégorie sociale...). En outre, on a pu repérer des métiers que l’on quitte davantage (métiers de la mécanique et des matériaux, des transports, de la logistique et du tourisme, de l’électronique, de l’électricité et de l’industrie), et des métiers attractifs (BTP, fonction publique, professions juridiques et commerce), mais aussi des métiers où l’on reste (métiers de l’Informatique, de la communication, de l’information, des arts et spectacles, de l’enseignement et de la formation, de la santé et de l’action sociale, culturelle et sportive). Enfin, les emplois dans la fonction publique mais aussi les statuts d’indépendants sont des figures attractives et captatrices.

Quelles sont les configurations sociétales des bifurcations ?
A côté de ces facteurs individuels et professionnels, d’autres facteurs de bifurcation sont plus à concevoir du côté des ressources disponibles pour envisager une bifurcation, et renvoient au contexte sociétal. Une comparaison entre le Canada et la France (Moulin et al., 2013) fait apparaître que les bifurcations sont une fois et demie plus fréquentes au Canada qu’en France (13,1 % vs 8,4 %). Les conditions facilitatrices de bifurcations ne sont pas les mêmes : la reprise d’études est un atout plus important au Canada, un épisode de chômage indemnisé est plus déterminant en France, ainsi que le statut d’emploi. La France soutient les réorientations par des dispositifs publics (Bidart, Longo, 2012). Des analyses séquentielles réalisées avec le logiciel TramineR et la méthode d’optimal matching à partir des calendriers mois par mois des trois panels qualitatifs, ont permis de comparer les trajectoires dans chacun des pays (Bidart et Gosselin, 2013). Elles montrent une plus grande « turbulence » des changements de situations d’études et d’emploi en France. Mais les Québecois pratiquent beaucoup plus l’emploi et la formation en parallèle et les Argentins l’emploi informel, alors que les Français confirment la plus grande rigidité de leur séparation entre les deux, produisant des parcours plus séquentiels. A partir des enquêtes statistiques, la comparaison permet de proposer une analyse quantitative comparée des transitions des jeunes français, canadiens et argentins (di Paola et al., 2013). Les taux de transition de l’emploi au chômage sont plus élevés en France, le passage de l’emploi à l’inactivité est plus fréquent en Argentine, et le retour aux études est plus typique du Canada. Les résultats des enquêtes quantitatives et qualitatives se rejoignent donc pour identifier une logique séquentielle de de formation puis d’emploi beaucoup plus présente en France que dans les autres contextes.

Comment bifurque-t-on ?
Dans l’enquête Génération 98, le module Réorientation a permis d’identifier 333 bifurcants à partir de leur auto-déclaration et de sa validation a posteriori au regard des métiers occupés avant et après (3,9 % de la cohorte). Parmi eux, 48 % ont été contraints (push) tandis que pour 41 %, c’est la nouvelle profession envisagée qui a compté (pull). Le bilan est positif pour l’immense majorité de ces individus. Quatre grands types de réorientations professionnelles ont été identifiés. Les bifurcations radicales concernent les jeunes qui ont changé d’orientation professionnelle en changeant de métier ET de secteur d’activité. Les évolutions professionnelles sont des mobilités professionnelles dans les mêmes secteurs d’activité. Le retour vers un métier plus proche de sa formation initiale correspond à une sorte de réajustement. On trouve enfin des successions d’emplois débouchant finalement sur la stabilisation dans un métier, plus typique des non diplômés moins ancrés.

Le traitement des trois panels qualitatifs a permis une analyse plus détaillée de la « syntaxe » des bifurcations (Bidart et Longo, 2012) débouchant sur une typologie inductive. La bifurcation-fuite est une réorientation soudaine, immédiate et brutale qui vise avant tout à sortir d’une situation intenable pour partir « ailleurs ». La bifurcation élaborée est une stratégie de professionnel qui prend le temps de rationnaliser un changement de métier. La réorientation en échelle est une bifurcation progressive pour améliorer les conditions d’emploi qui sont prédominantes. Dans la bifurcation « surplombée » un élément extérieur à la vie professionnelle (familial surtout) détermine l’ensemble du parcours et définit l’axe principal. La réorientation par oscillation entretient deux voies en parallèle entre lesquelles le jeune revient et repart. Dans la réorientation « opportuniste » la bifurcation est beaucoup plus passive, en général initiée par un échec, et l’évolution est moins favorable. Enfin, avec le « moratoire » c’est surtout la suspension temporelle qui domine, le parcours est erratique et le jeune reste dans une sorte de latence.

Dans les parcours de vie se repèrent des périodes relativement stables ponctuées de moments plus denses en événements, qui marquent des zones de turbulence, d’incertitude mais aussi d’interactions entre les facteurs. Une analyse statistique de la densité événementielle de ces séquences, à partir des calendriers mensuels recueillis dans les panels qualitatifs, a permis de confronter ces turbulences avec les « temps forts » déclarés par les jeunes eux-mêmes (Bourdon et al., 2012). Parmi ces temps forts, les événements d’ordre amoureux sont les plus mentionnés (surtout en France), puis les événements liés aux études (majoritaires au Québec), auxquels on peut ajouter les événements liés à l’emploi (plus nombreux en France), les déménagements et migrations (plus souvent en France), et enfin les loisirs (dont la part est plus importante en Argentine). L’analyse temporelle exploratoire de ces données repose sur l’idée que les effets d’un événement ou d’un temps fort peuvent se diffuser dans le temps, à la manière d’une onde. Un indice d’intensité temporelle a été construit, autour du mois de l’événement. L’occurrence d’événements d’emploi est liée avec l’intensité des temps forts en général, ce qui permet d’étayer l’hypothèse d’une contamination des sphères, même si le lien n’est pas mécanique. Les effets de contamination les plus fréquents sur la sphère professionnelle concernent le couple et la famille, et sont souvent associés à des mobilités géographiques (Bidart et al., 2012). Dans de nombreux cas, ces différents effets se conjuguent et c’est tout un entremêlement de contraintes, de relations et d’opportunités qui contribuent à tracer la bifurcation.

Exploitation des résultats

L’impact scientifique réside dans une contribution majeure à une thématique de recherche en émergence ces dernières années, celle des bifurcations. Ce projet s’est appliqué à en élaborer un cadre interprétatif général. Il a développé aussi des approches méthodologiques particulièrement cruciales aujourd’hui. L’impact social et économique de cette recherche est également important puisqu’en explicitant la façon dont se déroulent des parcours professionnels traversés par des bifurcations, on peut déceler des situations socialement problématiques et apprécier l’impact des dispositifs sociaux visant à accompagner les parcours professionnels et personnels.

Discussion

Cette recherche a d’abord été l’occasion de confirmer l’intérêt des approches comparatives internationales. La confrontation des trois contextes a conduit à l’élaboration d’un système interprétatif partagé et à la construction d’outils spécifiques mais généralisables. Cette recherche a tenté d’articuler approches quantitatives et qualitatives, mais aussi d’explorer des méthodes trans-dimensionnelles. Ces méthodes croisées permettent d’évaluer la récurrence des configurations et leur signification, en privilégiant la recherche des co-occurrences, des proximités temporelles, des agencements de facteurs dans les séquences. Un autre apport méthodologique a été l’articulation entre les niveaux d’analyse, qui montre en particulier les effets de contexte à différentes échelles. Elle permet de traiter les grandes données macro-économiques et sociales concernant l’état du marché du travail ou les conditions de vie comme des ressources pour les individus, comme des cadres pour leur action, et comme des références pour leurs projets et leurs choix.

Conclusions

Les bifurcations relèvent du « hors-norme » mais aussi se présentent souvent comme un processus de résolution d’une situation de coexistence problématique de normes contradictoires ou parallèles. Un des apports scientifiques de ce projet est d’avoir élaboré et mis à l’épreuve un même concept, celui de bifurcation, dans des contextes sociétaux différents. La contextualisation des événements pouvant émailler les biographies et des bifurcations qui les scandent a été essentielle pour apprécier le poids des normes et des règles sociales. Le contexte, entendu comme une construction sociale élaborée aux divers niveaux de la réalité sociale (macro, méso, micro), a donc été considéré comme un univers normatif fournissant des ressources et imposant des contraintes à l’action individuelle. Pour autant, l’étude fine de la syntaxe et des temps forts des bifurcations a permis d’en comprendre le fonctionnement à l’échelle individuelle, tout en élaborant des typologies. Plutôt que d’isoler ces échelles, cette recherche collective, interdisciplinaire, internationale et trans-méthodologique a tenté de tisser des ponts entre leurs dimensions pour comprendre les dynamiques du changement.

L’équipe scientifique du projet :

  • Claire Bidart et Vanessa Di Paola (LEST)
  • Maria Eugenia Longo (LEST et CEIL-PIETTE) 
  • José Rose (Université de Provence)
  • Arnaud Dupray
  • Dominique Epiphane et Virginie Mora (Céreq, Marseille)
  • Michel Grossetti (LISST-CERS, Toulouse)
  • Sylvain Bourdon (Université de Sherbrooke, Canada)
  • Johanne Charbonneau (INRS, Montréal, Canada)
  • Stéphane Moulin (Université de Montréal)
  • Mariana Busso et Pablo Perez (CEIL-PIETTE, Buenos-Aires, Argentine)

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Équipe

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