Conseils Jeunes

Conseils de jeunes et participation : recensement et profils de jeunes engagés

Autre mai 2018 - décembre 2020

Coordination

Le LEST, avec l’appui de l’Institut National pour la Jeunesse et l’Éducation Populaire (INJEP, www.injep.fr), s’engage en mai 2018 dans une étude nationale visant à faire connaître et mieux comprendre les pratiques existantes en termes d’instances participatives de jeunes au sein des collectivités publiques locales et territoriales, ainsi qu’à décrire les profils sociodémographiques des jeunes participants à ces instances et analyser l’effet d’un tel engagement sur les parcours éducatifs et professionnels.

L’enquête auprès des collectivités est terminée et nous remercions toutes les collectivités qui ont répondu à notre appel à participation !

Vous pouvez consulter les premiers résultats de l’enquête ci-dessous :

Enquete_conseil_jeunes_presentation_premiers_resultats.pdf

Aujourd’hui, nous démarrons la seconde phase de cette étude. L’ambition est d’interroger les conseillers sur leur expérience dans un conseil de jeunes. Qu’ils soient actuellement conseillers ou qu’ils l’aient été par le passé, leur témoignage est essentiel pour mieux faire connaître les atouts de la participation à de tels dispositifs publics.

Consultez le questionnaire de l’enquête auprès des collectivités ci-dessous :

Questionnaire_enquete_conseil_de_jeunes.pdf

Le projet de loi Egalité et citoyenneté, adopté à l’Assemblée nationale en première lecture le 6 juillet 2016, reconnaît l’importance des conseils de jeunes dans les collectivités. Si certaines d’entre elles se sont d’ores et déjà dotées de cet outil de participation des jeunes dans des formats divers, aucun recensement actuel n’en est effectué. Or, l’engagement des jeunes dans la vie démocratique locale est un élément important de la vie démocratique en général. Le dernier baromètre DJEPVA sur la jeunesse 2016 montre que la participation des jeunes à des actions bénévoles est en progression, alors que les engagements plus traditionnels (vote ou action syndicale) sont en baisse (Injep, 2016). La méfiance exprimée par les citoyens envers l’action publique a conduit les élus à mettre en place des outils de démocratie participative, que ce soit envers les adultes, ou les jeunes. Les conseils de jeunes participent directement de ce processus (Becquet, 2006). Ils doivent permettre aux jeunes d’exprimer leurs opinions sur les projets jeunesse des collectivités locales, voire de proposer de nouveaux projets qui ne concernent pas uniquement la jeunesse. Un travail de grandeur ampleur sur les conseils de jeunes a été mené en 2006, par six études monographiques portant sur l’Allemagne, la France, l’Italie, la Pologne, la Roumanie et la Suède. Cette étude de terrain a permis de mettre à jour les pratiques de fonctionnement de la démocratie participative pour les jeunes dans différents pays. Pour la France, l’enquête a bénéficié de la participation et du soutien de l’ANACEJ, l’association nationale des conseils de jeunes. Une étude plus récente (Lardeux, 2012) a par ailleurs porté sur les conseils de jeunes portés par les Régions, montrant la diversité de leurs usages.

Dans le cadre du présent projet, une série d’hypothèses peuvent être évoquées à ce stade et feront l’objet d’une investigation :

  • En termes de transfert de la sphère sociale à la sphère scolaro-professionnelle : En développant, par l’engagement participatif, la capacité individuelle d’expression (capability for voice), la contribution à un conseil de jeunes tend à développer la capacité à exprimer des choix scolaires et professionnels chez les jeunes conseillers.
  • En termes de socialisation politique : Par une meilleure compréhension des mécanismes institutionnels et des enjeux territoriaux, la participation tend à développer la socialisation politique des jeunes conseillers en lien avec des éléments de socialisation primaire (par exemple pour des jeunes dont l’histoire familiale est marquée par l’importance de l’engagement militant).
  • En termes d’efficience institutionnelle : la dimension consultative à faible densité décisionnelle tend à favoriser l’expérience politique, mais aussi peut-être à épuiser l’engagement et à provoquer un turn-over important des conseillers.

La méthodologie d’enquête proposée est cadencée en trois temps. L’étude comprend ainsi trois volets : deux volets quantitatifs (recensement des conseils de jeunes – recueil d’éléments sociodémographiques et biographiques concernant les conseillers) et un volet qualitatif (fonctionnement et rôle joué sur les parcours des jeunes conseillers) :

  1. Élaboration du dispositif de recensement des conseils de jeunes. Celui-ci se fera en deux temps avec d’abord l’exploration des sources possibles d’information. Des entretiens exploratoires seront menés avec des élus et des techniciens afin d’élaborer le questionnaire en vue d’un recensement national. La méthode de recueil envisagée est un questionnaire de recensement en ligne.
  2. Recueil d’informations sociodémographiques et biographiques sur les jeunes conseillers. Ce recueil se fera par le biais d’un questionnaire en ligne adressé aux jeunes conseillers identifiés dans le volet 1. Ce questionnaire permettra de recueillir une série d’informations relatives à la trajectoire personnelle et professionnelle des jeunes conseillers et à leurs modalités d’engagement dans le dispositif. Les données recueillies seront analysées et les résultats utilisés pour préparer le volet 3.
  3. Le dernier volet repose sur une enquête de nature qualitative menée auprès des collectivités territoriales concernées (élus, techniciens) et des jeunes conseillers identifiés au cours des volets 1 et 2, et volontaires pour participer à ces entretiens qualitatifs.

Ce projet est conduit sur une période de deux ans et il est appuyé par un comité de pilotage et par le Chef de la Mission Observation Évaluation de l’INJEP.

 

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