Publié dans Le Monde le 13 octobre 2025, l’article intitulé « La congrégation de Betharram se résout à indemniser toutes les victimes » revient sur une étape majeure du travail mené par la Commission indépendante Betharram, chargée de faire la lumière sur les violences sexuelles commises au sein de la congrégation.
Cette commission, présidée par l’historienne Christine Peyrard, compte parmi ses membres Philippe Vitale, professeur de sociologie à Aix-Marseille Université et chercheur au LEST (Laboratoire d’Économie et de Sociologie du Travail, UMR 7317), qui en est le vice-président.
Un engagement scientifique au service de la société
Créée à la demande de la congrégation, la Commission Betharram a pour mission d’établir les faits, de comprendre les logiques institutionnelles qui ont permis les abus, et de formuler des recommandations pour la reconnaissance et la réparation des victimes.
Ce travail s’inscrit dans un contexte plus large d’initiatives similaires menées en France depuis le rapport Sauvé (CIASE, 2021), illustrant l’importance du regard des sciences sociales dans la compréhension des mécanismes de violence, de silence et de pouvoir au sein des institutions.
Une démarche rigoureuse et humaine
Les enquêtes conduites par la commission reposent sur des entretiens approfondis avec des victimes, des membres du clergé et des responsables institutionnels, dans un cadre méthodologique exigeant et sensible.
Le travail de terrain, particulièrement chronophage et émotionnellement difficile, mobilise des compétences spécifiques en sociologie, histoire et psychologie. Il vise à articuler rigueur scientifique, écoute des personnes concernées et responsabilité collective.
Le rôle du LEST dans la production de savoirs sur les institutions et les rapports sociaux
L’implication de Philippe Vitale témoigne de l’engagement du LEST dans la production de connaissances interdisciplinaires sur les institutions, les relations de pouvoir et les formes de domination sociale.
À travers ce type de recherche appliquée, le laboratoire contribue à nourrir le débat public et à éclairer les politiques de prévention, de justice et de réparation.
Références :
– Le Monde, 13 octobre 2025, « La congrégation de Betharram se résout à indemniser toutes les victimes » : lien vers l’article